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Présentation

Cédric debout devant le plan de la ville de Soleure. Ce dernier est en 3D et comporte des indications en braille.

Je m’appelle Cédric, je suis né en 1988. Atteint d’une vitréo-rétinopathie, j’ai vu très peu jusqu’à environ 4 ans et, depuis cet âge, il ne me reste plus qu’une très faible perception de la lumière. Pour moi, être aveugle est donc quelque chose de normal, d’habituel, et, pour être franc, je ne me pose pas de questions. Ça ne me gêne pas qu’on me parle du handicap, mais je n’y pense pas plus que la plupart des gens ne réfléchisse sur le fait d’y voir clair.

Oh, je peux reconnaître que je regrette bien de ne pas pouvoir envisager de conduire une voiture, comme d’accomplir d’autres choses où la vue est indispensable. Un autre inconvénient, c’est pour les achats. Pour le pain, par exemple, s’il suffit de le demander à la boulangerie, il en va tout autrement pour les vêtements ou les articles qu’on ne trouve que dans les grandes surfaces. Autre chose me manque aussi, c’est de ne pas pouvoir lire les panneaux dans les rues ou les inscriptions que vous rencontrez partout.

Par ailleurs, je n’aime pas bien me retrouver parmi des gens qui regardent et se passent des photos, surtout quand ça dure longtemps.

S’agissant de savoir comment on « voit » quand on est aveugle, si l’on est dans le noir, j’ai un peu de mal à expliquer la chose car je n’ai pas de point de comparaison. En tous cas, je ne vois pas le noir. Je parlerais plutôt d’une impression de clarté ou d’obscurité. Un ami également aveugle qui a cette même impression me dit qu’elle varie selon son humeur. S’il est de bonne humeur, l’impression est lumineuse ; s’il est d’humeur plus maussade, c’est l’obscurité qu’il perçoit.

Enfin, je précise que je ne vis pas la cécité comme un drame, que je n’échangerais pas mon handicap contre un autre et que je considère donc qu’il y a toujours pire situation que la sienne.

Maintenant, si vous vous posez des questions, n’hésitez pas à me contacter. Je tâcherai d’y répondre de mon mieux.

Concernant le site Internet, j’ai eu l’idée de le lancer en 2002 , notamment pour montrer que la cécité n’est pas un handicap aussi limitant qu’on pourrait le croire parfois.